L'épidémie de criminalité à l'encontre des travailleurs du commerce est loin d'être terminée. La criminalité dans le commerce de détail est monnaie courante et les travailleurs du secteur ont trop longtemps toléré les abus et la violence.
On espérait que la nouvelle loi de l'été dernier, qui fait des agressions de travailleurs à l'étalage un délit aggravé, conduirait à une réponse policière plus efficace et à une dissuasion criminelle. Mais nous n'en avons pas encore la preuve.
16 % des infractions commises dans le secteur sont signalées par les détaillants. Une demande de liberté d'information a montré que la police n'avait pas réagi dans 71 % des cas. En conséquence, la confiance des commerçants dans la loi mise en œuvre pour les protéger s'estompe. Certains commerçants respectent leur engagement et signalent les délits, ce qui permet d'obtenir des données plus précises, mais la police doit intensifier ses efforts et mener des enquêtes.
Des progrès sont peut-être en cours, les forces de police s'étant engagées à enquêter sur tous les délits signalés. Cet engagement permettrait de consacrer plus de temps et de ressources à la lutte contre les délits signalés, mais uniquement ceux pour lesquels il existe un délai raisonnable pour recueillir des preuves, telles que les images de vidéosurveillance et les témoignages oculaires.
Les actes, comme on dit, sont plus éloquents que les mots. Les détaillants et les organisations professionnelles doivent donc battre le fer tant qu'il est chaud, non seulement pour maintenir la pression sur les forces de police afin qu'elles tiennent leurs promesses, mais aussi pour encourager leur propre personnel et leurs membres à mieux s'engager auprès des PCC locaux, en particulier à l'approche des élections.
Les détaillants devraient considérer les prochaines élections des PCC comme une occasion de faire passer les problèmes auxquels leurs entreprises sont confrontées au premier plan de leurs préoccupations. Les bases d'un changement de cap sont posées. Le secteur doit saisir les opportunités offertes par les promesses de la police, les données cinglantes et la motivation politique pour conduire des changements indispensables pour ses travailleurs.